Tri des déchets alimentaires, on serre un peu plus la ceinture aux poubelles

L’Eurométropole de Metz mène une expérience de collecte des déchets alimentaires dans le quartier de La Patrotte Metz-Nord et dans les communes d’Ars-sur-Moselle, du Ban-Saint-Martin et de Moulins-lès-Metz. Des bornes spécifiques ont été installées. Un pas de plus dans la valorisation des déchets.

Les déchets alimentaires représentent aujourd’hui un tiers des ordures ménagères des foyers. Une proportion importante qui vaut la peine d’être réduite. Au-delà de ses actions incitant au compostage individuel et collectif - fourniture gratuite de composteurs notamment - l’Eurométropole vient d’installer, à titre expérimental, des bornes destinées à l’apport volontaire de déchets alimentaires dans un quartier messin et trois communes périphériques.

« Cette expérimentation va nous guider pour aller plus loin dans le tri des déchets alimentaires, explique Anne-Marie Linden, conseillère de l’Eurométropole déléguée au tri, au recyclage et à l’économie circulaire, et maire de Coin-lès-Cuvry. Parfois, lorsque l’habitation est sans jardin, ou que ses occupants n’ont pas l’utilité du compost, le compostage n’est pas l’idéal. Raison d’être de ces nouvelles bornes, pour lesquelles nous comptons sur la collaboration des habitants ! »

Les biodéchets seront utilisés soit en compost pour permettre de fertiliser et d’enrichir les sols, soit en énergie renouvelable (électricité ou biogaz). La métropole en a confié l’exploitation à la société SUEZ RV NORD EST, qui vient de procéder à la distribution de bio seaux aux habitants. Chacun peut ainsi verser dans les bornes ses restes de cuisine, sans sac ni emballage, pour un geste écoresponsable. Résultat attendu ? Moins d’ordures ménagères à incinérer.

« D’autant que les déchets alimentaires contiennent 60 % d’eau, et ne sont donc pas de bons calorifuges. Ils ne présentent que peu d’intérêt pour l’Unité de Valorisation Énergétique d’Haganis qui alimente notre réseau de chaleur urbain »,rappelle Anne-Marie Linden.

Un bilan réalisé à l’issue de cette première étape expérimentale permettra de définir les modalités de prise en charge des biodéchets sur l’ensemble du territoire.