Seconde vie pour les vêtements et matériels de sport

Des milliers d’articles de sport. D’innombrables vêtements, du T-shirt de fitness à l’anorak de ski, en passant par le justaucorps de gym, mais aussi des palmes, des chaussons d’escalade, ou encore des livres sur le sport, des centaines de médailles, coupes et autres accessoires. Et puis de gros objets, comme des vélos, des appareils de fitness, des skis, et on en oublie… « Le gisement est énorme, il y a un vrai enjeu de réemploi », affirme Laure Alzin, cofondatrice de la recyclerie du sport avec Thibaut Grenier.

Le tandem bénéficie du soutien financier de l’Eurométropole de Metz, via un appel à projet du Filon, association qui accompagne des actions dans le champs de l’Économie Sociale et Solidaire.

Vêtements et objets sont collectés auprès des particuliers et de grandes enseignes du sport, remis en état et proposés à la vente pour, en moyenne, un tiers de leur prix d’origine.

Une partie du matériel collecté est également appelée à être recyclée. Plus exactement « surcyclée », précisent les spécialistes, puisque l’on donne une valeur ajoutée au produit. « Des crochets de vieilles chaussures de bowling peuvent servir, par exemple, à réparer des chaussures de rando », explique Laure, qui mène la vie dure au gaspillage.

En novembre 2022, les cofondateurs ouvrent une boutique éphémère au centre Saint-Jacques, en partenariat avec différentes associations de l’économie sociale et solidaire. L’initiative est plutôt concluante, la recyclerie migre ensuite dans une autre cellule commerciale, mais n’y trouve pas son compte. « Nous nous retrouvions à attendre le client, comme dans un commerce standard. Or, nous voulons multiplier les actions pour sensibiliser les gens à moins gaspiller », expliquent les porteurs du projet, qui optent finalement pour la vente en « click and collect », commande en ligne et retrait des achats sur place.

La recyclerie installe alors son local de tri, faisant aussi office de bureau, dans les bâtiments de l’AFPA, à Metz Nord. Des travaux de mises aux normes sont à l’étude, pour, à terme, pouvoir accueillir le public.

Aujourd’hui, Laure est salariée de la structure en tant que cheffe de projet. Thibaut est lui employé de l’association ECCU'M, support administratif de la Recyclerie du sport.

Les bacs de collecte de la Recyclerie du sport sont fabriqués par un atelier de recyclage de palettes du groupe Valo’ à Florange.