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Ouvrir le champ des possibles

Cette fois, c'est à quatre personnes que nous cédons la plume ! Farah, Jade, Myriam et Nailha, 14 ans, élèves en classe de 3e au collège Jules Lagneau

Catégorie(s) : Le mag'

Les quatre collégiennes font partie d’un groupe de jeunes filles accueillies cet hiver en stage dans les services de l’Eurométropole de Metz, dans le cadre de la mission égalité femmes-hommes de la collectivité. Objectifs de ce stage ? Dépasser les stéréotypes, le cliché des métiers dits « réservés aux hommes » ou encore l’idée que les postes à responsabilité leur seraient inaccessibles. En bref, ouvrir le champ des possibles pour leur avenir. 

Les adolescentes confient à nos lecteurs leurs questionnements, leurs sources d’étonnement, et leurs projets. Jamais très loin lorsqu’elles ont pris la plume, leurs copines de classes partagent sans doute leurs réflexions.

Myriam Ben Othman

« Voir des hommes et des femmes s’exprimer librement »

« Plus tard, j’aimerais me diriger vers des études de droit, car je suis passionnée d’histoires criminelles, de tribunaux, de faits divers, etc. Ce domaine m’intrigue énormément, car pour moi, la justice tient une place très importante dans notre société. Un avocat est capable de défendre un individu, et un procureur s’exprime au nom du peuple, au nom de tous les citoyens français. Les codes juridiques exposent les différents droits, comme le droit civil, le droit pénal, le droit constitutionnel, etc. Cela me passionne réellement. Dans le domaine de la justice, la mixité est mise en avant. C’est cela qui est intéressant : voir des hommes et  les femmes s’exprimer librement, sans préjugés ni stéréotypes. »

Farah Islahi

« Les violences faites aux femmes »

« Je suis une fille très timide. Pourtant, lorsque j’ai rencontré ma tutrice de stage, elle m’a mise très à l’aise. J’étais réellement surprise, car elle m’a proposé de la tutoyer. J’ai adoré cette relation. Ma tutrice est  secrétaire polyvalente. En ce qui me concerne, je ne veux pas me diriger vers ce métier. Mon projet est d’être coiffeuse, d’ouvrir mon propre salon. J’ai retenu plusieurs choses de notre stage, par exemple les  réunions à propos de nombreux sujets qui m’interpellent, comme les violences faites aux femmes. »

Nailha Renault

« Pourquoi toujours enfermer les femmes dans un cadre et les hommes dans un autre ? »

« Moi, ce qui m’intrigue le plus, c’est que, dans les services que j’ai visités, les femmes étaient au secrétariat et les hommes à la direction. Pourtant, j’ai été contente de voir ma tutrice de stage diriger des hommes sur les chantiers de voirie. Malheureusement, il me semble que la femme est représentée dans l’entreprise comme une faiblesse. Moi, quand je vois les femmes moins payées que les hommes, voici ce que je voudrais exprimer : il ne faut enfermer ni les femmes ni les hommes dans des cadres figés. »

Jade Lux

« L’enjeu du siècle »

« J’ai effectué mon stage dans le service de la collecte et du traitement des déchets. L’une de mes plus grandes découvertes est la variété des postes. J’ai surtout fait tomber tous mes a priori : ce ne sont pas des métiers sales, ou qui consistent seulement au ramassage des poubelles. Il y a une telle multitude de postes, que l’on pourrait parfois douter qu’ils figurent dans le même service. Certains concernent la  collecte, mais pas uniquement. La déchetterie, les projets qui visent à sensibiliser au réemploi, l’entretien des camions, l’accueil téléphonique, forment quelques-uns des postes que l’on peut occuper. Leur enjeu principal est de préserver l’environnement, ce qui est l’enjeu du siècle ! »

Devenir juge pour enfants

« Le droit est un secteur d’activité que j’apprécie : les avocats qui font leur plaidoirie, les dossiers qui retracent toute l’affaire et le Code civil qui les accompagnent partout où ils vont… Parmi les différentes  catégories du droit, j’aimerais choisir les Affaires familiales et plus précisément devenir juge pour enfants. Ce métier m’a toujours passionnée, c’est un moyen de concilier un domaine que j’aime  particulièrement, avec le fait d’aider les enfants qui en ont besoin, qui sont maltraités, ou encore orphelins, en prenant certaines mesures nécessaires à leur bien-être. Pour moi, les enfants ne devraient pas se retrouver dans un tribunal, qui va leur enlever à tout jamais leurs rêves, leurs espoirs et leur vie. »

Dernière mise à jour : 23/05/2022

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