Codev : Jean-Claude Moretti, « Une autre expression citoyenne »

Jean-Claude Moretti a beau compter à son actif sept années de Codev, dont trois en tant que Vice-Président, au moment d’endosser le costume de leader de l’assemblée de démocratie participative, cet ancien mathématicien garde un regard neuf, et une énergie à toute épreuve. « Car il reste des défis pour permettre à tous les citoyens de s’exprimer », énonce-t-il, tout en appréciant le chemin parcouru. « Notre métropole s’est construite très vite, le Codev l’a accompagnée en s’adaptant, en travaillant avec et pour les élus. » 

Impliqué aux côtés de sa prédécesseure Marie-Claude Malhomme, Jean-Claude Moretti a en outre contribué à modifier le profil de l’assemblée en préparation de la période qui s’ouvre. La représentativité des  habitants est accrue avec un collège 1 de 32 membres, pour 16 auparavant. Autre point essentiel, la présence des femmes : « Nous avons été plus loin que la loi, en assurant la parité dans la gouvernance. » Des binômes mixtes assurent ainsi désormais la Vice-Présidence de chacun des collèges. 

Enfin, et c’est « la » bonne surprise pour celui qui est passé par les arcanes de la vie publique au cours de sa vie professionnelle : « le rajeunissement du Codev ! La tranche des 25/40 ans est en augmentation, car beaucoup de jeunes veulent participer à la vie publique ! » 
 

Face à cette nouvelle configuration, Jean-Claude Moretti énonce alors ce qui lui tient probablement le plus à cœur : « l’équité des politiques publiques envers les citoyens ! », une préoccupation transversale à toutes les thématiques de travail du Codev. Que l’assemblée se penche sur des questions de transports, d’emploi, ou encore de transition numérique, « Il faut d’abord faire parler les citoyens, aller chercher les jeunes, et toutes celles et ceux qui ne s’expriment pas. On peut alors construire un diagnostic de la réalité du territoire et ensuite en référer aux élus, les conseiller, pour éviter l’exclusion, rappelle le nouveau Président. Mesurer par exemple en quoi les événements extrêmes - la crise sanitaire, le réchauffement climatique - ont un impact différent sur les gens selon leur situation », exprime-t-il encore, en appelant à « innover dans les méthodes, proposer des forums, des rencontres dans les cafés, monter par exemple une pièce de théâtre, etc. Ce n’est pas seulement donner la parole, il faut aller plus loin, on a besoin d’une autre expression citoyenne ! »