Le choeur de l'Opéra-Théâtre à la chapelle Saint-Blandine

Depuis le démarrage du chantier de rénovation de la bâtisse historique, les différents services et formations artistiques de l’Opéra-Théâtre poursuivent leur travail dans d’autres sites. La Chapelle Sainte-Blandine, reconvertie en lieu d’art et de culture, accueille les répétitions des 24 choristes encadrés par leur cheffe de chœur Nathalie Marmeuse.

Du premier étage de la Chapelle Sainte-Blandine s’échappe une mélodie tout en délicatesse du compositeur anglais John Rutter. Puis éclate la puissance de l’Alléluia du Messie de Haendel. « La beauté du lieu est inspirante », confie Nathalie Marmeuse à l’issue de la répétition.

Une rencontre fortuite deux ans auparavant entre Paul-Émile Fourny, directeur de l’Opéra-Théâtre, et Philippe Cossalter, propriétaire de l’édifice, est à l’origine de cette solution durant les travaux. « Nous avons la chance d’avoir trouvé un lieu en cœur de ville », témoigne la cheffe de chœur, évoquant la nécessaire acclimatation de l’ensemble vocal à son nouvel écrin et à son acoustique. Appelés à se produire aussi bien sur de grandes scènes que dans des salles des fêtes et des églises, les chanteurs cultivent leurs capacités d’adaptation, indispensables également pour répondre à différentes directions musicales. 

« Je prépare le chœur à toutes les possibilités d’interprétation », explique à ce propos Nathalie Marmeuse. 

Entrée à l’Opéra-Théâtre comme répétitrice en 1990 et à la tête du chœur depuis 2013, la musicienne fait travailler l’ensemble du répertoire aux choristes et passe le relais aux chefs d’orchestre invités dans le cas des productions d’opéras.

Variations de nuances, ralentis plus ou moins marqués, point d’orgue plus long que prévu… autant d’éléments pouvant varier d’un chef à l’autre, « et également en fonction des solistes », précise la cheffe de chœur, assurant une présence attentive en coulisse à chaque représentation.

Un chœur cosmopolite

Alors qu’une choriste anglophone est mise à contribution pour travailler la diction de Blow, Blow, Thou Winter Wind, un poème de Shakespeare mis en musique par le compositeur anglais, elle souligne encore : 

« Le chœur est cosmopolite, six nationalités différentes y sont actuellement représentées. C’est l’universalité de la musique ! », souligne-t-elle.

Deux des pianos de l’Opéra-Théâtre ont migré ici avec les chanteurs : celui qui sert aux répétitions et « le grand piano à queue » réservé aux représentations publiques. Les rituels apéritifs concerts notamment, qui cette année seront donnés dans la chapelle.

Une série de concerts sera par ailleurs proposée autour des fêtes de fin d’année.