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Cécile prolonge la vie des meubles et des objets

Article du Mag #119, Novembre - Décembre 2025

Éco-défis

Le mag'

Publié le 17/12/2025

Chez C’était mieux maintenant, on récupère, on revisite et on prolonge la vie de meubles et autres objets vintage. Un projet écoresponsable porté par une créatrice engagée. 

Vêtue d’une veste de travail récupérée, Cécile Grandidier nous accueille dans sa maison de village à Laquenexy. L’espace de vie ouvert, sa grande table des années 1970 ou encore ses bacs de plantes fabriqués à partir de façades d’armoires ou de secrétaires de la même époque, forment une belle entrée en matière dans l’univers de C’était mieux maintenant.

Reconvertie à la restauration et à la vente de meubles anciens en 2019 après un parcours dans l’immobilier, l’artisane a installé à l’étage son showroom clair et spacieux auquel on accède sur rendez-vous. Le design scandinave y côtoie avec bonheur les objets vintage, étagères de verre et fines montures métalliques dorées, abat-jour et canapés cosy.

Une bonne partie du mobilier est restaurée par Cécile, d’autres trouvailles sont chinées puis revendues. « Parfois on achète des lots. D’autres fois encore les gens nous donnent, parce qu’ils ne veulent pas jeter », explique la passionnée en nous guidant plus loin dans les arcanes de l’ancienne bâtisse.

On pénètre alors dans une partie du grenier rebaptisée « le don d’organes ». En guise d’organes, planches, carcasses de buffets anciens, tiroirs réformés et autres accessoires serviront à remettre sur pied du mobilier fatigué. « Celui-ci est fabriqué à partir de plusieurs bahuts et commodes », explique-t-elle en désignant une enfilade relookée façon meuble de métier.

La fibre éthique

Et si Cécile a tendance à accumuler, c’est pour ne pas gaspiller, sûre que tout peut resservir. Pour preuve, d’anciennes vitres de verre soufflé lui ont servi récemment à réparer une porte d’armoire brisée confiée par un client.

Mais c’est surtout le bois qui prédomine, durable comme les poutres de la maison. Du massif, mais aussi des plaquages solides, comme on en réalisait il y a quatre ou cinq décennies. « Même fabriqués en série, les meubles étaient faits pour durer », souligne-t-elle, prenant à cœur le rôle « de transmission, de préservation » qu’elle s’est donné. Quelque chose qu’elle nourrissait déjà dans son métier précédent, mais qu’elle revisite aujourd’hui à sa façon dans son atelier. Les mains au contact des outils et des matériaux dont elle connaît la provenance, tout en tenant compte des contraintes économiques.

En fonction de l’état des objets, la rénovation est envisageable ou pas. Trop d’heures de travail, et le prix en deviendrait rédhibitoire. « Il y a un équilibre à trouver », affirme-t-elle. Puis, prenant à témoin son compagnon, toujours là pour aider l’artisane à transporter ses réalisations sur les salons : « Il faut qu’on en vive aussi ! »

Labellisée Répar-Acteurs et Écodéfis des artisans et des commerçants, Cécile a également la fibre associative et fédère une vingtaine d’artisans au sein de Vague créatrice, association qu’elle préside. Couturière zéro déchet, tourneuse sur bois et autres talents éthiques et écoresponsables tiennent une boutique éphémère au niveau -1 du Centre Saint-Jacques à Metz jusqu’au 24 décembre.

Le saviez-vous ?

Les Éco-défis des artisans et des commerçants sont proposés par l’Eurométropole de Metz, la Chambre de métiers et de l’artisanat de la Moselle et la Chambre de commerce et d’industrie Moselle Métropole Metz.

Dernière mise à jour : 02/12/2025

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