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Aujourd'hui, tous les emballages se trient !

Les habitants de l'Eurométropole peuvent trier tous leurs emballages ménagers !

Catégorie(s) : Le mag'

Top départ ce début janvier : les habitants de toutes les communes de l’Eurométropole peuvent trier tous leurs emballages ménagers. Même les barquettes et autres récipients plastiques, même les petits contenants métalliques qui ne se recyclaient pas jusqu’à présent : on trie.

On en parlait, c’est fait ! Tous les emballages, sans exception rejoignent ceux que l’on triait déjà. Avouez que c’est plus facile ! Un pot de yaourt, une barquette polystyrène ou un film plastique ?  Pas d’état d’âme, direction le bac jaune, le sac ou le point d’apport volontaire de couleur jaune.

Les nouveaux équipements du centre de tri d’Haganis permettent également de trier les petits contenants métalliques. Alors, pour vos dosettes de café, pensez aussi au bac jaune.

Pourquoi ces évolutions  ? Parce que la recherche en matière de recyclage permet de valoriser de plus en plus de matériaux. Les plastiques notamment, dont il existe différentes variétés, intéressent des entreprises innovantes. Aujourd’hui, on fabrique par exemple des poteaux de signalisation avec des tubes de dentifrice… alors, on imagine le potentiel de tous nos déchets ! Les économies de matières premières, la réduction de la pollution, lorsque nous trions nos emballages pour qu’ils soient recyclés.

Et pour réussir le chalenge d’un tri plus performant, il faut que tout le monde s’y mette.

 

Pour vous aider

C’est un emballage ? Déposez-le dans le bac de tri, en vrac avec les autres !

Inutile de le laver, il suffit de bien le vider.

Une question sur le tri des emballages et la collecte des autres déchets ?

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ou par mail qualitedéchetseurometropolemetzeu

Anne-Marie Linden « L’enjeu principal est la protection de l’environnement ! »

La Conseillère métropolitaine déléguée au tri, au recyclage et à l’économie circulaire, Maire de Coins-lès-Cuvry, explique les enjeux de l’évolution du tri des déchets.

« Il faut comprendre qu’aujourd’hui, tout se trie !  L’enjeu principal est la protection de l’environnement », rappelle Anne-Marie Linden, en évoquant le travail important réalisé par l’Eurométropole et les investissements conséquents du centre de tri des déchets d’Haganis, qui vient de se moderniser.

« Tous les plastiques doivent être acheminés vers le centre de tri, car les industriels développent de nouveaux procédés pour valoriser les matériaux que l’on ne savait pas recycler jusqu’à présent. Nous évoluons vers une industrialisation du tri, qui devient de plus en plus technique, et de moins en moins manuel. Des lecteurs optiques entrent par exemple en jeu pour orienter les différents plastiques vers la bonne filière de valorisation.

Tout ceci participe d’une nouvelle vision de la collecte des ordures ménagères. La prochaine étape est le recyclage des bios déchets. La loi oblige les collectivités à proposer une solution à l’horizon 2024 (aller plus loin dans le compostage, les jardins partagés, etc.). La métropole mène actuellement une étude dans ce sens », conclut l’élue.

Un centre de tri plus ferformant

Le centre de tri d’Haganis renforce ses performances. La capacité de son hall de réception atteint désormais 2 500 m², soit 1 000 m² de plus qu’auparavant, pour accueillir plus de 30 000 tonnes par an d’emballages et de papiers (contre 20 000 jusqu’à présent).

Quelques-unes de nouveautés techniques du centre : huit séparateurs optiques reconnaissent la nature des matériaux par infrarouge, trois cribles balistiques trient les objets selon leurs tailles et leurs formes. Deux séparateurs de métaux non magnétiques permettent de trier l’aluminium.

Montant de l’investissement réalisé par Haganis : 15,2 millions d’euros.

La collecte des déchets se modernise aussi en cœur de ville

Avec leurs formes graphiques et leur côté pratique, on les connaît désormais bien en ville. Les Points d’apports volontaires enterrés, PAVE pour faire plus court, équipent progressivement l’hypercentre de Metz.

Si les PAVE présentent une bonne solution pour la collecte des déchets, leur installation doit répondre à de nombreuses contraintes. Techniques d’une part (réseaux souterrains, accessibilité du camion, accessibilité des riverains, dégagement aérien pour levage de la cuve), architecturales d’autre part, car leur implantation nécessite l’avis de l’architecte des bâtiments de France.

Des PAVE ont été posés sur trois sites messins ces derniers mois : square Camouffle, rue Winston Churchill et rue aux Ours. Les trois sites sont conçus pour recevoir les ordures ménagères et les emballages recyclables. La rue Winston Churchill accueille de plus un conteneur à verre.

Pour la suite, des études sont en cours pour la pose de PAVE dans les rues de la Chèvre, Haute-Seille, Taison et Poncelet, et l’aménagement de locaux à déchets rue Haute-Seille, en Nexirue et Place Saint-Jacques. La rue Sous Saint-Arnould pourrait être pourvue d’un compacteur enterré, capable de réduire le volume des emballages pour plus de performances.

Sous les PAVE, notre histoire

La pose des conteneurs enterrés est précédée de fouilles archéologiques prescrites par l’État, obligatoires notamment dans le centre historique de Metz. Les opérateurs ouvrent une fenêtre de 9 mètres de long par 2 de large, retirent le bitume, déplacent les réseaux puis creusent sur 1,30 mètres de profondeur. Un blindage métallique évite l’effondrement des parois.

Avant la pose des Pave du square Camouffle, les archéologues ont notamment mis au jour une partie de muraille. Il s’agissait d’un élément bâti appelé « fausse braye », qui défendait le pied des fortifications au Moyen Âge. « Ces chantiers présentent l’opportunité de lire les différents niveaux de l’histoire dans le sous-sol », apprécie Nicolas Morelle, archéologue au pôle d’archéologie préventive métropolitain.

Rue Winston Churchill, des céramiques et des murs de cave ont révélé la présence d’un bâtiment issu d’un quartier médiéval détruit dans les années 1630. Rue aux Ours, l’archéologue note la présence de sables naturels dès 1,50 mètres de profondeur. « La rue n’a pas été remblayée, en déduit-il. Les fouilles nous renseignent aussi sur la structure géomorphologique de la ville. »

Trier, simple comme un jeu d’enfants

Chaque année 3 500 écoliers du territoire sont sensibilisés au recyclage des déchets. Un animateur de l’eurométropole rencontre les classes maternelles et élémentaires, pour que le tri devienne une seconde nature dès le plus jeune âge.

Cet après-midi de décembre, la classe de CP de l’école Michel Colucci à Metz Nord et leur enseignante, sont réunis autour de Franck Leroux, animateur de l’eurométropole de Metz chargé de la sensibilisation au tri des déchets. Le passionné n’a pas son pareil pour entraîner les enfants dans la dynamique vertueuse du tri.  

Face à une malle pleine d’emballages qu’il faut placer dans un bac jaune ou un bac noir, Maïd choisit un bidon de lessive « qui deviendra un pull ». Christophe-Emmanuel se saisit d’une boîte de conserve avec laquelle « on peut faire des moteurs de voiture », Édita une canette « qui pourra devenir un vélo ou une trottinette ». Franck souffle un peu les solutions, mais les oreilles des élèves sont grandes ouvertes. Tout cela va dans le bac jaune, puisque l’on peut redonner une nouvelle vie aux matériaux.

«  Recycler ça veut dire trans-for-mer », scande l’animateur comme une ritournelle. Alors pour ces enfants, comme pour les plusieurs milliers d’autres qui bénéficient des animations proposées par l’Eurométropole de Metz, pas question de jeter un flacon de shampoing ou une canette dans la poubelle noire.

La classe découvre alors toute la chaîne de traitement des déchets à l’aide de grandes photos. La collecte des bacs noirs et des bacs jaunes, le parcours des ordures ménagères qui sont « brûlées » pour alimenter le circuit de chauffage urbain. Le parcours des emballages qui sont acheminés vers le centre de tri, puis vers les différentes entreprises locales de recyclage.

Franck place ensuite tout son petit monde autour d’un véritable tapis de tri fabriqué sur mesure, et nous voici plongés dans le quotidien d’une cabine de tri. Les uns se chargent des emballages métalliques, d’autres des plastiques opaques, ici on attrape les briques alimentaires « recouvertes d’aluminium à l’intérieur », et là encore du carton. C’est un jeu, mais c’est aussi du sérieux, puisque c’est comme cela que ça se passe dans la vraie vie.

Franck félicite les jeunes élèves : « Vous avez bien trié ! », positive l’animateur.

Qui sait si les enfants, en rentrant à la maison, ne raconteront pas la séance, pour poursuivre le tri avec leurs parents ? En attendant, « à l’école on trie ! », assure  Agnès Pierre, directrice de l’école, convaincue par l’activité.   

Dernière mise à jour : 14/02/2022

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